Petite Bibliothèque Marxiste-Léniniste Massaliote (pBMLm)

Lénine travaillant à la Bibliothèque de Genève en 1908
Lénine travaillant à la Bibliothèque de Genève en 1908


Le but de la pBMLm (Petite Bibliothèque Marxiste-Léniniste massaliote) est d'impulser, de favoriser un travail politique d'éducation et d'information en direction de la classe ouvrière, des salariés, des jeunes et des chômeurs.
Il est aussi de contrer, de contredire le dénigrement, la déformation des idées communistes, de l'idéologie communiste, marxiste-léniniste, la pensée et l'œuvre de Marx, d'Engels et Lénine, ainsi que de leurs continuateurs, qui ont développé le socialisme en pratique.
Nous voulons défendre les avancées révolutionnaires, les acquis politiques et sociaux, qui peuvent paraître aujourd'hui incroyables et, qui ont été arrachés au capitalisme grâce aux victoires, malgré les défaites provisoires, tout au long du XXe siècle et malgré le défaitisme de certains pseudo-révolutionnaires qui ont passé leur temps à crier à la trahison, tout en la pratiquant.
Localisés à Marseille et ses alentours, nous avons choisi l'adjectif massaliote pour donner une dimension temporelle, historique à notre travail d'éducation, pour faire comprendre que notre culture politique se superpose aux cultures précédentes et est aussi un élément qui les transcende toutes, en fait un vecteur d'unité à nul autre pareil. C'est pour cela que nos adversaires cultivent ouvertement la division du plus grand nombre et que nos ennemis, et c'est comme cela qu'on les reconnaît, sont capables de s'en habiller pour mieux la combattre pour continuer à diviser sans relâche ceux qui s'en réclament.

Tract de la pBMLm à  l'occasion de la manifestation du 5 décembre 2024.

La situation actuelle montre l'état de faillite du système capitaliste. Cette crise systémique, initialement économique, affecte maintenant tous les domaines, toutes les superstructures pilotées par ce système et œuvrant pour ce système. La bourgeoisie occidentale est, soit en état de panique ou de fuite en avant, soit en état de déni, voire de choc. Elle est à présent divisée en deux pôles. Une fraction défait celle qui a dirigé et accompagné la faillite comme un cavalier chevauchant sa monture. Dans tous les centres et sous-centres de l'Impérialisme, la lutte entre ses 2 fractions est à l’œuvre. Ces 2 fractions sont incarnées par, d'un côté Biden, représentant de la bourgeoisie occidentale qui a piloté la mondialisation (et ses guerres impérialistes) et a échoué. De l'autre côté, se trouve la fraction représentée par Trump et qui veut ravir la place de pilote en ne modifiant que peu de choses et qui se met en place maintenant, soit pour avoir du sursis, soit pour précipiter l'affrontement ultime et suicidaire avec ses 2 ennemis maintenant déclarés (la situation est tellement incertaine qu'il est difficile de trancher).

La préparation de la Russie et de la Chine à cet affrontement est maximale. L'utilisation de différents systèmes d'armes, issus des technologies soviétiques et incroyablement développés par la direction russe, est un facteur de dissuasion que feint d'ignorer la bourgeoisie occidentale, convaincue de sa supériorité. Elle le feint seulement car il est clair, maintenant, que les USA vont abandonner la bourgeoisie ukrainienne à son sort, comme ils l'ont fait en Afghanistan et en Irak après avoir détruit ces pays. Il n'y aura pas besoin, vraisemblablement, d'une éruption volcanique « tsunamique » sur la dorsale médio-atlantique, initiée par une méga-torpille Poséidon ou d'un missile balistique Orechnik (noisette) simulant une chute inopinée d'une météorite, comme à Tcheliabinsk en 2013, pour dissuader la bourgeoisie occidentale et ses services multiples de sécurité de se calmer et de s'occuper de leurs propres problèmes, plutôt que d'imposer leur propre faillite au Monde entier, plutôt que d'obliger le monde entier à monter et rester sur le Titanic capitaliste en plein naufrage.

Cette faillite est, avant tout, la crise du système capitaliste lui-même, de son économie et de ses structures politiques de domination. Cette crise systémique s'est cristallisée dans les années 70, mais elle a débuté bien avant, car ce système est le système des crises permanentes. Le capitalisme aurait pu disparaître sans l'opportunité incroyable de la division du camp socialiste, puis de la quasi-disparition de sa partie soviétique. Le capitalisme a été sauvé, s'est procuré du sursis, par l'infiltration idéologique des organes de direction et de l'appareil idéologique culturel et scientifique, que la classe ouvrière avait créé quasiment entièrement sur quelques bases issues du tsarisme. Ce sursis, le capitalisme, ses élites, ses dirigeants l'ont mis à profit pour satisfaire seulement une poignée de milliardaires, puisque c'est la nature même, logique, l'objectif même de ce système, plus d'ailleurs que de le sauver finalement. Certaines superstructures, qui le servent, n’ont évidemment pas agi pour elle-même, comme elles auraient dû le faire au vu des principes qu'elles affichent, mais l'ont servilement suivi, précipitant sa perte. Il est donc, assurément inexact, comme le font les organes de la bourgeoisie, d'incriminer des forces étrangères au capitalisme occidental dans cette faillite. Il est inutile d’invoquer par exemple la Russie, la Chine, voire les autres BRICS ou la classe ouvrière quand elle peut se battre, alors que les lois de développement interne au capitalisme suffisent en grande partie. Nous, qui nous battons plus avec nos pieds qu'avec nos mains ou la tête, et presque vainement, devons prendre en compte cette faiblesse et exiger que les directions en tiennent compte pour se donner de la force, pour donner de la force aux actions de la classe ouvrière. Il faut contester systématiquement le narratif et les explications de la bourgeoisie. Elle s’en sert pour aveugler et détourner de la compréhension de sa propre responsabilité dans cette faillite.

Cette faillite du système capitaliste s'accompagne d'une agressivité incroyable comme on le voit en Palestine, en Ukraine, sous forme de guerre. Cette agressivité est devenue manifestement inutile et même contre-productive. L'impérialisme y dépense des milliards en vain. Il accuse les victimes de sa boucherie pour éviter de retarder sa propre condamnation. Alors qu'il est responsable de tous les désordres et de tous les crimes, l'impérialisme se prend les pieds dans son propre narratif.

Comme on le voit pour les objectifs des guerres impérialistes du début du 21e siècle, les guerres d'Irak, d'Afghanistan, de Syrie. Elles avaient pour but de piller les ressources pétrolières et gazières et de préparer la domination de l'Asie centrale et post-soviétique. La Russie a fait obstacle à ses guerres, s’était retrouvée en fin de liste des états à soumettre par tous les moyens, le dernier étant la Chine. L’enlisement de l’impérialisme et son échec sont, aujourd'hui, patents et le déclin de ce système permet le développement d’un autre. De nombreuses bourgeoisies, autrefois compradore, deviennent des bourgeoisies nationales s’appuyant sur leur souveraineté pour développer leur pays, le dégager en partie du pillage impérialiste et le faire à leur profit.

Pour masquer les véritables intentions de ces guerres et s’adapter maintenant à cet échec, la fraction dirigeante de la bourgeoisie a affirmé qu'il fallait se passer du pétrole, voire du gaz. Et elle a commencé à le faire dans les sous-centres de l'impérialisme, mais pas dans le centre yankee lui-même. Cette rhétorique est aussi un échec car la Chine, fortement dépendante du pétrole et du gaz provenant d'autres pays, a relevé le défi et est devenue le leader dans les énergies renouvelables, qualifiées de « non-fossiles ». Cette idéologie « climatiste » n'a pu empêcher le développement de la Chine comme cela était prévu et a même multiplié les difficultés et les contradictions dans le camp impérialiste (soumission accrue de l’Europe aux USA, dépendance très onéreuse au gaz yankee).

À notre échelle locale, cette crise du système prend aujourd'hui une manifestation, un aspect politique sous forme de crise de régime. Nos oligarques, agissant comme de véritables rois fainéants, avaient décidé de désigner une marionnette manipulable, accomplissant leur désir principal d'en finir avec des acquis sociaux de la Libération. Agissant comme un véritable Pinocchio, adulé par la bourgeoisie Bidenisé, exécré par la fraction Trumpé pour toutes sortes de raisons, notre Bouratino, en quelque sorte, a quelque part précipité et incarné la faillite, la devançant même par rapport à ses collègues cooptés comme lui dans d'autres sous-centres de l'impérialisme.À l'instant où nous écrivons ce tract, nous ne savons pas si le gouvernement des oligarques et son président ou les deux seront encore en place. Ce qui est sûr, c'est que la classe ouvrière va devoir jouer son rôle dans l'urgence avec très peu de préparation, dans l'improvisation, la spontanéité. Si elle le fait bien, elle pourra obtenir des gains, profiter de la faiblesse de la bourgeoisie qui ne sait plus où taper au niveau du pognon comme au niveau de la matraque.

Il devient de plus en plus urgent que les communistes arrivent à se rassembler dans l'action en apparaissant en tant que tel. Et non en se fondant dans la masse, sans élever le niveau de conscience. Le niveau exigé par la situation actuelle est très élevé et ne peut se cantonner aux jérémiades ou psaumes habituels de trop nombreux groupes sur la bourgeoisie et le prolétariat ou la classe ouvrière. Il est temps de comprendre la nouveauté de la situation actuelle, et principalement en commençant par la situation et le niveau international. En partant et en y intégrant l'action de forces politiques dirigeantes communistes en Chine, représentées par un vrai Parti Communiste, d'autres issues des forces de sécurité dans un pays anciennement socialiste, la Russie. Ces forces agissent plus ou moins de concert avec des forces bourgeoises, voire féodales, sur des objectifs très limités, mais importants dont le principal est la souveraineté, le détachement des menaces perpétuelles de l'impérialisme. Sans oublier leurs propres objectifs plus importants auxquels ils ne peuvent pas les rallier.

Le rôle des communistes aujourd'hui est d'empêcher la confiscation de leur idéologie, sa déformation, sa minimisation et son utilisation par l'impérialisme déclinant lui-même. L’impérialisme souhaite utiliser ce qu’il reste du communisme en tant qu’idée ou en tant que structure pour s'attaquer frontalement aux puissances émergentes qui luttent pour leur indépendance. Au minimum, l’impérialisme veut empêcher toutes manifestations politiques contre sa politique agressive. Le déchaînement d’anathèmes concernant les dénonciateurs du génocide en Palestine en est la manifestation, alors même que la Cour Pénale Internationale, émanation et outil de l'occident, utilise le même qualificatif. Des procédés identiques ont été utilisés contre les dénonciateurs des autres guerres impérialistes depuis très longtemps. La bourgeoisie sait que le mouvement populaire peut jouer un rôle dans l’arrêt des guerres impérialistes. Mais la bourgeoisie sait aussi que la dénonciation de ces guerres est le premier pas pour beaucoup dans la prise de conscience révolutionnaire et vers le communisme. Il est aussi de comprendre ce qui est en jeu, quelles luttes sont menées et dans quels buts, quels sont les objectifs à court et moyen terme pour les uns et les autres, pour les différentes forces qui s'affrontent ou se rassemblent. Il est important de caractériser précisément ces forces, leurs natures, leur histoire et leur mode de fonctionnement.

En faisant cela les communistes vont pouvoir se fixer des objectifs ambitieux s'adresser à la masse avec des mots d'ordres précis et ciblant la bourgeoisie. Tout en élevant le niveau de conscience, en montrant qu'il existe une analyse matérialiste des rapports de classe, y compris à l'heure actuelle, pour servir de boussole. Et qu'elle ne doit pas être abandonnée en prétextant l'impossibilité pour la masse de comprendre. Ceux qui veulent apprendre doivent avoir la possibilité de le faire sans être isolé par l'ignorance. Chacun a la responsabilité personnelle de s'éduquer d'autant que les moyens actuels le permettent parfaitement à partir du moment où on est alphabétisé et que l'on a la volonté d'apprendre.

Ainsi, entre autres moyens d'éducation classique comme la lecture régulière de livres et de l'actualité, nous nous essayons, comme des centaines de milliers de jeunes adolescents et autres à utiliser ChatGpt et autres outils de l'intelligence artificielle. Nous avons donc poser cette première question: «  Des historiens avancent que le communisme a fait 100 millions de morts. peux-tu me détailler ce chiffre, par pays et par événement circonstancié. peux-tu me citer les noms des historiens russes ou non qui contestent ce chiffre, ainsi que leurs arguments? » qui a amené une autre question au vu de la réponse déjà très intéressante pour un communiste et beaucoup moins pour la bourgeoisie: « Connais-tu des historiens russes ou soviétiques qui contestent ces chiffres ? Pourquoi n'as-tu pas fait référence à Grover Furr qui est un historien américain? ». Pour parachever le tout, nous avons finalement poser cette dernière question: « Peux-tu me résumer les arguments et les thèses de Grover Furr sur cette période de l'Histoire? Notamment ceux en rapport avec la méthodologie historique qu'il pratique et connaît bien en tant qu'historien spécialiste du Moyen Âge.  » (Nous mettrons rapidement cet échange sur notre site internet).

Au vu de l'impasse actuel au niveau national, du manque de perspective dû au manque d'organisation révolutionnaire, il est plus réaliste de penser que c'est, une fois de plus, la situation internationale qui permettra de clarifier les rapports de classes, la puissance des uns et des autres qui leur donnera de la force ou de la faiblesse. Cette situation est comparable à la première guerre mondiale quand tous les partis socialistes, sauf celui de Russie, avait trahi et s'étaient engagés dans la guerre, précipitant leur faillite et l'émergence du mouvement communiste à l'échelle mondiale. Le renouveau des idées et des mouvements révolutionnaires en France a été nourri par ce parti alors dénommé socialiste qui n'avait pas trahi et qui est devenu le parti communiste bolchevik. Il est donc important de s'informer en détail sur la situation internationale, sur l'agressivité de l'impérialisme, sur le renouveau des idées communistes en Russie et en Chine sous des formes différentes.

Beaucoup de communistes, ici ou ailleurs, s'imaginent que c'est dans leur pays que partira une nouvelle révolution et que tous les autres communistes du monde devront se rallier à eux. La vraie attitude communiste et de se tenir prêt à soutenir toutes les révolutions et mouvements anti-impérialistes, en les caractérisant précisément pour expliquer et nuancer parfois ce soutien. il n'est sûrement pas celui d'attendre que le reste du monde se rallie à soi.

Tract du 5 décembre 2024 au format pdf et A4

Le même au format pdf et A5 paysage

Ce site est en quelque sorte, en partie, la continuation du travail politique effectué préalablement au sein de l'antenne française de la Fédération syndicale mondiale (rédaction de la quasi-totalité des tracts, réunions, distributions des tracts).